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LE BUREAU DES FAITS - LES MARQUEURS CHIMIQUES SONT-ILS CANCÉROGÈNES ? 

On entend de plus en plus que les marqueurs chimiques utilisés pour assurer que les individus ont été vaccinés seraient cancérogènes. Mais ces affirmations sont contredites par d’autres études officielles. Qu’en est-il exactement ? Nous avons voulu faire le point sur une controverse longue de plusieurs mois et dont les rebondissements ne semblent pas près de s’arrêter.   Par José Millan.  



On se croyait débarrassé des polémiques autour de la dangerosité des vaccins après le remplacement de tous les adjuvants d’aluminium par des substances de synthèse, mais ce sont désormais les PMC qui cristallisent nos peurs collectives. Les PMC (produits marquants cryptés) sont des produits conçus pour réagir aux rayons ultra-violets. Totalement invisibles à l’œil nu, indolores et inodores, ils ont été longtemps utilisés par la police pour identifier casseurs et manifestants sauvages. Les produits étaient diffusés pendant les manifestations, si bien que les forces de l’ordre pouvaient déterminer que les personnes  étaient présentes sur les lieux et ce, plusieurs semaines après les faits en projetant sur elles des rayons UV. 

Devant l’efficacité du procédé et grâce aux avancées scientifiques, les pouvoirs publics ont ensuite élargi l’application à l’ensemble des citoyens. Aujourd’hui, les PMC ont une durée de marquage de plusieurs décennies. Ils sont désormais diffusés au moment de la vaccination. Si au cours de la scolarité de l’enfant ou bien une fois adulte, il y a un doute sur les dates de vaccination et de leurs rappels, il suffit de placer la personne quelques secondes sous un diffuseur de rayons et de vérifier si le PMC réagit encore. 

Les vaccins ayant une durée d’efficacité différente selon la maladie qu’ils enrayent, les chercheurs ont rapidement proposé « toute une gamme de PMC, suffisamment large pour marquer des dizaines d’injections différentes ». Ainsi, ceux qui auront refusé de se protéger et de protéger leur entourage comme la loi les y oblige seront vite confondus, et sans ambiguïté possible. Cette mesure permet également de rendre caduque toute velléité de complicité des médecins. Certains en effet aidaient des réfractaires en leur délivrant de fausses attestations de vaccination. Aujourd’hui, les vérifications se font directement via la peau des intéressés. 

Mais en quelques mois, ce qui est à la fois un moyen de dissuasion redoutable (rappelons que toute personne non vaccinée est passible de prison) et constitue une preuve infaillible est devenu objet de tous les fantasmes. Nombre de controverses se sont accumulées. C’est autour du Persophate, composant indispensable des PMC, que des interrogations se posent. Le Persophate est-il nocif ? 
Voici un tour d’horizon des éléments rendus publics à ce jour. 

1) Pour l’Agence Unie des Produits Chimiques (AUPC), le Persophate ne peut être classé comme cancérogène. Elle a assuré la Commission unie qu’elle pouvait autoriser son utilisation par les forces de l’ordre dans le cadre du marquage aux PMC.
Mais cette annonce a tout de suite suscité les vives réactions de nombreuses ONG qui dénoncent depuis des mois, selon le terme consacré, les effets « potentiellement cancérogènes » de ce produit chimique. Pour elles, les conclusion du rapport de l’AUPC ne révèlent rien d’autre qu’une collusion entre entreprises de fabrication, scientifiques corrompus et responsables politiques de l’Union. 
2) D’autres études, antérieures au rapport de l’AUPC, avaient en effet mis en évidence le lien entre Persophate et certains cancers chez des rats de laboratoire. Mais l’étude ne permet pas d’établir de lien entre ces effets observés chez les rongeurs et d’éventuels cancers chez l’homme. 
Depuis la sortie des conclusions de l’AUPC, une nouvelle étude du CUS (Centre Uni de la Santé, organe de recherche scientifique financé par l’Union) a mis au jour de multiples développements de tumeurs « dans la thyroïde, le poumon, le foie, la peau, le pancréas, la lymphe, le testicule, la glande mammaire, les reins et le poumon »  chez des rats exposés aux PMC. Cependant, le protocole de cette étude ne fait pas l’unanimité (nombre de rats testés insuffisant, durée des expositions excessive). L’AUPC a donc demandé à la Commission unie de mettre en place une équipe scientifique en charge de vérifier que le CUS a bien employé les méthodes adéquates ; de faire, en d’autres mots, une étude de l’étude. Cette demande est actuellement examinée par l’Union. 

3) Au niveau des laboratoires privés, les nombreuses analyses sont elles aussi arrivées à des conclusions concurrentes : par exemple, l’année dernière, l’ORCC (organisme de recherche contre le cancer) a vu deux de ses départements se déchirer pendant des mois à propos du Persophate. Pour le département Protection de l’environnement, la diffusion du produit n’a pas de conséquence sur la santé, tandis que pour le département d’Évaluation des innovations, ce n’est pas la nocivité mais l’absence de nocivité du Persophate qui doit être prouvée. Or, les études n’étant pas parvenues à établir cette innocuité, le principe de précaution doit obligatoirement être appliqué.

4) Pour finir, signalons que la multitude des procès intentés par les différentes parties en jeu (entreprises de confection des PMC, sites et entreprises qui les commercialisent auprès des acteurs de la Santé de l’Union, laboratoires qui publient les études et intentent des procès les uns contre les autres, scientifiques soupçonnés d’avoir caché des conflits d’intérêts, ONG accusées de diffamation) ont donné lieu à des jugements souvent contradictoires.

Tout cela a fini par rendre le débat illisible et les conclusions presque impossibles. Malgré les centaines de pages de littérature scientifique liées à ce sujet délicat, il semblerait que seul le temps soit en mesure de nous apporter un éclairage définitif sur l’impact des PMC sur la santé des quelques centaines de millions d’individus qui en recevront au cours de leur vie. 



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